jeudi 15 novembre 2012

Max Hattler, Rainer Wehinger & Augustin Lesage

Histoire de faire une pierre deux coups, l'introduction à l'univers de Max Hattler est une bonne opportunité pour jeter un regard à ces artistes qui je pense lui font écho. Une pierre, trois coups en l’occurrence. Max Hattler, artiste allemand, s'illustre dans la réalisation de vidéos expérimentales dont la grande majorité ont été primées dans divers festivals à travers le monde. Des vidéos abstraites où il emploie des techniques d'animation comme le stop-motion ou les boucles. Il travaille d'ailleurs aussi à l'élaboration de sons et lumières, et construit les visuels de concerts pour les performance live d'artistes que je ne connais pas. Prenons maintenant le temps de découvrir son oeuvre à travers ces quelques vidéos que j'ai choisi.


Mise à part la mise en place grandiose, ce qui frappe dans X (2012) c'est cette volonté de définir un langage. De créer la synesthésie. Le mouvement des formes géométriques vient souligner naturellement les sonorités tout aussi abstraites soient elles. Ou est-ce l'inverse? La musique se lit dans les formes telle une partition. Cet aspect ludique que procure l'association image/son, on le retrouve dès les années 70 dans le travail de recherche d'un certain Rainer Wehinger. Il a élaboré une partition hors du commun à partir de son propre solfège pour formaliser le collage de musique électronique Artikulation réalisé par Gyorgy Ligeti en 1958. A l'heure de l'internet, la synchro Youtube permet de prendre encore mieux compte du pouvoir de cette dualité.


Pour 1923 aka Heaven et son pendant 1925 aka Hell, la référence est sans ambiguïté. Ces deux animations psychédéliques revoient directement au français Augustin Lesage et ses peintures A symbolic Composition of the Spiritual World respectivement de 1923 et 1925. Ce mineur qui brusquement se serait mis à écouter des voix, lui dictant un travail de peinture d'envergure, qui comme un possédé il réalisera de manière automatique. Le résultat est inclassable pour l'époque, on ne peut que rester coi face aux profondeurs de l'âme qui resurgissent quand le sujet medium, mis en état de transe, créé. Pour en revenir à Max Hattler, on s'abandonnera pour finir sur Sync pour laquelle s'y on en décroche pas à temps peut se révéler violemment enthéogène.

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