dimanche 26 août 2012

Punkryden Mixtape : August 2012


«Kah mee-mee noo-loo Wah!» dirait notre cher ami Furby! En effet, il a raison de se réjouir : les vacances d'été s'achèvent enfin, mettant un terme à cette aridité musicale ; on va enfin pouvoir étancher notre soif de nouveauté! Les chroniques sur mes blogs en favoris vont d'ailleurs pouvoir fleurir de nouveau. — «Kah a-tay lee-koo», s'impatiente déjà la sale bête. On notera que dieu merci pour la blague aucun groupe de post-rock écossais figurera dans cette playlist. Rien que pour ça le diable inquisiteur ne terminera pas en pot-au-feu. Enfin donc, c'est Arch Woodmann qui lâche les chiens (poméraniens). Formation éclatée entre Paris et Bordeaux, c'est la spontanéité réjouissante de l'indie rock panoramique cavalcade (et non pas contemplation) qui nous emporte. Un grand risque que je prends à placer ce titre du  sophomore à venir des australiens de Tame Impala : c'est parier sur le fait qu'en octobre prochain, Lonerism ne dévoile pas un titre qui surpasse en efficacité cet Elephant qui défonce tout sur son passage. Une chose est sûre, ça sue encore et toujours la mescaline par tous les pores. Au titre des comparaisons foireuses, c'est Animal Collective et Cat Power que j'ai envie de rapprocher. Tout deux ayant délivrés un dernier album plus que décevant : l'une en pente savonneuse vers une pop aseptisée alors que les autres bestiaux m'ont perdu provisoirement avec leur bouillasse expérimentale. Pour préserver votre santé mentale, c'est à Chan Marshall que j'ai laissé sa chance (yep!). Viens ensuite la formation classique Rachel's comme pour calmer nos ardeurs rock emmagasinées avec les titres qui précèdent. Une bulle de confiance se forme ; rasséréné, glissons nous-y délicieusement. Et cet alto, cet alto est à pleurer. On lâche les brides de nouveau avec Arch Woodmann ; à déguster sur une plage avec un verre de vin rouge de mauvaise qualité car c'est la Charentes-Maritime qui veut ça. Dan Deacon est de retour avec un album tout aussi barge que la scène de Baltimore peut laisser l'entendre. On jettera un oeil au clip de True Thrush avec son concept ludique, si ce n'est pas déjà fait. Bill Callahan sous son pseudonyme de Smog vient à nous parler de ce qui nous fait les aimer ; en l’occurrence il s'agit de la harpiste Joanna Newsom (potin! potin! potin!) avec laquelle il partagé un temps la vie. Doron Diamond, c'est le genre d'artiste que j'ai écouté uniquement pour la pochette qui a su m'attendrir! L'album lo-fi FARYN et ça s'entend, a la faculté d'emprunter un style différent par morceau. Ici, c'est de l'émo pop qui tirerait les larmes même à Conor Oberst. Quant à France Gall, c'est la petite amie idéale mais de 1963 à 1968 pas plus. Dans cette période pleuvent les titres pop imparables, attardons nous donc sur un qui un peu plus en marge est sorti sur le 45 tours 24/36. Viens les Américains de mewithoutYou et son chant si particulier ; un titre rock définitif histoire de gaspiller le peu d'énergie qu'il nous reste et aborder en quasi transe celui de Pantha du Prince. Black Noise est l'album type qui me fait penser qu'en moins de deux ans mes goûts ont sacrément évolué : de l'indifférence à la vénération quasi-extatique un morceau de minimale qui va loin très loin. On termine sans transition (je progresse, j'ai découvert la fonctionnalité de Cross Fade Out) avec Doron Diamond qui comme promis sait faire preuve d’éclectisme et c'est sur un Bob Dylan électrifié qu'on se dit à tantôt. «Kah may-may u-nye»

1. Arch Woodmann - What Did You See
2. Tame Impala - Elephant
3. Cat Power - Silent Machine
4. Rachel's - First Self-Portrait Series
5. Arch Woodmann - That Summer
6. Dan Deacon - True Thrush
7. Smog - All Your Women Things
8. Doron Diamond - Give Up the Ghost
9. France Gall - Rue de l'abricot
10. mewithoutYou - Grist for the Malady Mill
11. Pantha du Prince - The Splendour
12. Doron Diamond - Jam & Jelly

samedi 11 août 2012

Pour tes beaux yeux...

Un peu comme le mec de QWOP, Suren Manvelyan sait concilier des passions aussi antagonistes que pointues. Ce physicien arménien dispense des cours de physique le matin, poursuit ses recherches théoriques sur le chaos quantique, dont il est spécialiste, la nuit. L'après-midi, il se consacre à ses projets de photographie. Non pas que l'envie me démange de faire un article de vulgarisation sur la physique quantique à coup de Schrödinger Lol Cat mais j'ai décidé à la fois de le faire et de ne pas le faire. Plus précisément, c'est la photographie macro qui le fascine depuis plusieurs années. Naturellement, la thématique des «yeux» a émergé. Il a donc développé une méthode originale de prise de vue pour voir ce qui peut se bien cacher derrière le miroir de l'âme!


Une première série de photographie «Your Beautiful Eyes» vu près de 3 millions de fois par les internautes livre la structure de l'iris comme jamais. On découvre ainsi les reliefs découpées, sculptées de cette partie de notre anatomie digne des plus belles photographies d'exploration spatiale. En plus de son caractère esthétique, son travail peut être considéré aussi avec une dimension scientifique. A noter d'ailleurs que d'après l'artiste les photos sont authentiques, n'ayant subis que très peu de retouches. Cependant la série qui me fascine davantage c'est celle consacrée aux animaux. On ira jeter un oeil à la série Animal Eyes et au travail de Suren Manvelyan en général. Mais en attendant, voici une petite sélection avec l'alouette, le cheval et le husky.




mercredi 1 août 2012

Punkryden Mixtape : July 2012




Face à l’échéance qui arrive à grand pas, c'est dans l'urgence qu'on arrive à accoucher du plus gros de la besogne. La mixtape de Juillet étant fin prête depuis quelques jours, je vais donc précipiter la rédaction de sa description en me laissant l'espace d'une écoute comme seul délai de sa complétion à défaut de la centaine dans laquelle je m'enfonce pour ce pénible souci de perfectionnisme. Bien sûr, l'écoute se fera pas d'une traite car j'entends d'ici le plop tyrannique mais si attachante du Facebook auquel je dois répondre prestement parce que c'est important. C'est donc parti mon kiki! Et pas seulement mon kiki mais avec AU groupe de deux lettres présent dans la table périodique des éléments. Le groupe délivre une pépite pour les gens qui ont l'estomac solidement bien accroché. On embarque donc pour les montagnes russes façon math pop! Toujours dans cet esprit pop aventureuse, c'est avec Doldrums que l'on poursuit dans le train fantôme de cette grande fête foraine qu'est GooseLandia. La comparaison avec l'islandaise à l'origine de l'accent Bjorkien ne peut être considérée comme un crime de lèse-majesté. L'atmosphère est lourde, la chaleur est pesante, qu'il fait chaud! Enfin c'était le cas la semaine dernière, l'occasion donc d'écouter de la musique festive de là où il fait bon vivre! Un titre de Los Miticos Del Ritmo dont on ne présentera pas la chanson originale dont on nous propose la cover des plus originales. Par nostalgie, c'est certain, notre parcours musical s'arrête sur l'indie pop de Beulah. On se surprendrait même à pratiquer l'euphorie tant c'est régressif aux petits oignons. Ça serait vous mentir, te mentir et me mentir de dire que je n'aime pas le titre de Liars qui suit. Et pourtant, j'ai beau avoir une dent contre ce groupe parce que je n'arrive pas à pénétrer la hype des irréductibles qui savent apprécier, c'est sans doute avec le côté dancefloor de l'ouvrage que mon oreille commence à se familiariser avec le son des arracheurs de dents. Thomas Belhom ; je laisse ces demoiselles via Google Image me dire s'il l'est ce Thomas bel homme. Blague à part, on arrive au morceau qui me parle le plus sans non plus être trop bavard car par définition c'est un titre instrumental. Le français propose une ambiance faite de petits rien qui mis bout à bout touche de près ceux qui sont enclin à ouvrir leur yeux. Le paysage invisible qu'il peint touche à l'intime et réveille les sensibilités ankylosés. Le hip-hop rital de Uochi Toki intervient ici pour remplir mon quota ovni musical mais c'est parler trop vite sachant ce qui va suivre! Ça à l'air furieusement nerveux et il fait la poule à un moment. Viens Queen Mimosa 3 et ce que je considère comme définitivement le tube de l'été et de dimension planétaire s'il vous plait. Pop electro glam trash gay friendly, on délaisse les étiquettes pour s'oublier en dansant dans ma chambre. On jettera un coup d'oeil au clip que Gregg Araki n'aurait pas renié. L'autre ovni, c'est Biosphere qui se la colle en déstructurant l'opéra de L'incoronazione di Poppea de Claudio Monteverdi. J'insiste pour rapprocher ce travail avec celui de The Caretaker qui déconstruit aussi cette année la face à Schubert dans son Patience (After Sebald). Frank Ocean ou j'en viens à me surprendre qu'un titre R&B soit placé ici-bas mais c'est la Mixtape qui décide. Elle a bon dos, la Mixtape. C'est pas moi qui le dis, mais la Mixtape. Comment j'essaye de noyer le poisson, c'est hallucinant. La mère tombe dans l'herbe et mourut. 

1. AU - Solid Gold
2. Doldrums - Egypt
3. Los Miticos Del Ritmo - Otro Muerde el Polvo (Another One Bites the Dust)
4. Beulah - Emma Blowgun's Last Stand
5. Liars - No.1 Against the Rush
6. Thomas Belhom - Ciel
7. Uochi Toki - Tigre contro Tigre
8. Queen Mimosa 3 - Topless (feat. Noémie Alazard Vachet & Igor Dewe)
9. Biosphere - Mutata
10. Frank Ocean - Pyramid