mardi 27 juillet 2010

Own Records

On sait que l'on a atteint un certain degré d'indéïtude à la seconde où on s'intéresse tout autant aux artistes qu'à la plateforme qui les produit. «T'as écouté le dernier Ariel Pink's Haunted Graffit, il est signé chez 4AD ? Ah coolos ! Sinon t'iras checker le premier jet des californiens de Avi Buffalo chez Sub PopNan mais je l'ai déjà écouté, ça vaut pas un petit Warp.» Excusez le non-sens de ce petit dialogue de sourd, c'était juste pour illustrer mon propos avec des noms de labels. Le dernier Ariel Pink's Haunted Graffit, je ne l'ai pas écouté. Quant à Avi Buffalo, c'est croquignolet mais ça va pas plus loin. Quoi ? J'ai tappé dans du label bien gras ? Bon, là vous commencez à m'enerver. J'avais juste rien de convenable à l'esprit. Ok ? Et puis, je vais parler de Own Records donc bon.


Own Records c'est le label indépendant par définition. Fondé en 2000 par trois luxembourgeois au Grand-Duché de Luxembourg. Alors impliqués dans des groupes locaux, cette structure leur a permis de publier leurs premiers essais. C'est ensuite à partir de 2004 que le label à commencer à dénicher des groupes internationaux. Pour être plus clair, d'après la seule source qui me permet de dresser un semblant de biographie, c'est en assurant la tournée de Gregor Samsa retrouvé sans label aux portes d'une tournée européenne que Own a fait ces preuves. Les américains remercieront en signant leurs prochains efforts chez les luxembourgeois. Aujourd'hui, le catalogue du label s'est etoffé et on compte presque pas moins d'une trentaine de sorties. Une trentaine ? ROFLMAO!


En fait, c'est que chez Own Records chaque disque compte. Je ne vais pas dire que chaque élément de leur catalogue est une perle mais peut-être bien qu'on s'en rapproche. Le son est majoritairement indie pop et lorsqu'on ouvre le packaging d'une de leurs sorties, il y a ce vent de fraîcheur qui fait mouche à chaque fois. Pas une fraîcheur dont on se lasse, mais plutôt un printemps ou un automne qui durerait ad vitam. Commandez chez eux, c'est qu'ils font vivre péniblement le label avec leur catalogue. Et puis vous seriez gratifiés d'un joli autocollant Own Record ! Je l'ai collé sur ma guitare puis décollé parce qu'en fait ça fait moche. Voici quelques liens.

Fumito Ueda




Fumito Ueda est -il semblerait- le type qui a motivé mon achat de la dernière console de salon de Sony. Pas le bonhomme ( game designer chez Sony CE Japon ) à proprement parler, mais plutôt les quelques images diffusées à l'E3 2009 consacrées à son nouveau projet, The Last Guardian. Le TGS 2009 viendra conforter mon avis sur la chose avec un trailer faisant miroiter un futur hit en puissance. Mais en 2010, le projet Trico ( Ico 3 ), comme il était appelé initialement, brillera par son absence à l'E3. Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que j'ai investi dans la Playstation 3 pour un jeu qui n'a pas encore vu le jour. Certains vont me dire : MER IL ET FOU. Je leur répondrais que non x)

2001. Ico, tout d'abord. Flop commercial mais ensuite massivement acclamé comme titre pilier de la Playstation 2, c'est un jeu marquant du point de vue l'expérience vidéoludique qu'il procure. Rien que l'univers onirique façon médiéval-fantastique comme le dit si bien Wikipédia enivre par sa beauté. Ueda est partisan du minimalisme et délivre une expérience qui va à l'essentiel en s'affranchissant des détails superfétatoires. Je passe sur le gameplay que vous découvrirez pad en main merci à la réédition de 2006 à l'occasion de la sortie du magistral Shadow of the Colossus, anciennement projet Nico. ( Ico 2 ). Oeuvres d'art en puissance

Shadow of the Colossus reprend tous les principes cher à Ueda précités pour les canaliser dans un jeu concept au gameplay simple mais efficace : 16 boss gigantesques à terrasser. Un univers vaste et dépouillé où il n'y a rien à faire. Une vraie quête spirituelle en somme. Assez comparable aux God Of War sur la même plateforme, ici, la charge émotionnelle est au centuple. Le titre amène les capacités techniques de la machine à leur extrême limite pour des combats au comble de l'épisme. Et c'est surtout la bande-son signée Kow Otani qui fait de ce jeu un titre unique. Bref, toute cette tripotée de mots pour en venir à mes trois liens YouTube.

• Shadow Of The Colossus Soundtrack - The Opened Way
• Shadow of the Colossus - The Farthest Land Reprise
• Shadow Of The Colossus Soundtrack - Demise Of The Ritual