mardi 30 août 2011

CR Route de la Rock 2011 - Collection Eté


La Route de la Rock c'était mon idée. Une programmation indie way of life. La petite Bretagne comme terre d'accueil. Mes intrépides amis pour partager ces moments. Va pour le compte rendu décousu, digressions en tout genre et n'importe quoi en puissance. La Route n'a pas été trop longue, merci aux longs blablages issus du quart féminin. Première étape à Montfort-sur-Meu où on y parle antiquité, généalogie et surtout on y mange la fameuse galette saucisse. Montfort-sur-Meu s'avère être une ville très ouverte, voire en libre service à qui veut dépouiller la marie ou le cimetière. Far breton et rediffusion de The Blacks Angels concluent une journée ou d'autres s'enfilent Mogwai. C'est pas grave, le meilleur reste à venir. En attendant, c'est la dernière nuit dans un lit des plus douillet.

Petite étape au Mont St-Michel, lieu hautement touristique où on peut manger des pommes sans être importuné. J'ai du raté quelque chose mais j'ai pas vu ces foutus chevaux au galops. Lors de l'acquisition des bracelets de festivalier, c'est Flotation Toy Warning qui nous accueille, difficile de ne pas le signaler. On s'agrandit et accueille 10L de vins et son propriétaire. Je m'écorche, sans l'avoir vu venir, je suis saoûl. Je suis donc incapable d’émettre quelques jugements sur Still Corners, Low, sauf peut-être Cults. La fille de Cults doit être jolie et j'ai reconnu « Abducted ». Il pleut. Je capitalise la pluie sur mon corps et dans mon verre de vin rouge en faisant un pied de nez au gens qui s'abritent. Erreur! Jusqu'à que chaque goutte tombée du ciel s'insinue dans tes os à les faire s'entre-choquer. Blonde Redhead fait honneur aux anciens titres. La petite Kazu achèvera le morale des troupes : « Désolé, je suis un peu fatiguée hiiin ». Pendant ce temps là je m'endors contre une grille, battu à mort par la pluie durant The Kills. La crème de marron sauve ma vie. La pluie cesse ; on est plus que deux à se placer pour Battles. Je fais tellement pitié qu'une fille me cède son écharpe. Les types sont charismatiques. Atlas, Tonto y passe même si le dernier album est à l'honneur. Ca sera le meilleur à prendre de la soirée. L'enceinte du fort St Père, le camping ce sont transformés en haut lieu de glissade. Pouilleux, boueux, humide, la nuit et le réveil sont difficiles.

Direction St-Malo pour se munir de bottes d'aigles et manger des galettes. Notre conducteur s"assurera bien  de confier aux forces de l'ordre que « Oui, mais les stupéfiants pas après 22h! ». François And The Altas Moutain nous chante « Je suis de l'eau », je m'identifie et puis c'est entêtant comme refrain. Vu en première partie de Le Loup, ces petits français sont toujours aussi agréables et même encore plus sur une plage avec un verre de rouge. Je ne me blesse pas cette fois-ci mais sans crier gare au gorille, de nouveau, je suis saoûl. Rien compris à Okkervil River. Cat's Eyes se laisse écouter. La fille de Cat's Eyes doit être jolie et j'ai reconnu « The Best Person I Know ». Fleet Foxes est un grand moment ; je fais partie de la tranche de population qui dit qu'il aime. Les renards de la flotte (pas ce soir en l’occurrence, la flotte) est définitivement un groupe qui sait s'adapter à la mesure d'un festival. La beauté des harmoniques de la salle Pleyel sont remplacés par une force de conviction, un esprit de cohésion, de l'émotion instantanée qui fait la marque des grands groupes. Crocodiles, on y épuise nos forces un peu plus loin, en improvisant une danse libérée avec des gens libérées. Et vient enfin Dan Deacon. Le yankee obèse fait s'aglutiner les dingos derrière sa microscopique table de jeu. Le déclic s'est produit. Les festivaliers abandonne toute notion de civilisation pour un pogo genre fin du monde. Le bonhomme s'improvise gourou en nous faisant poser les mains sur le crâne du voisin. La messe a été dite. C'est le dernier concert de ta vie, les bottes d'aigles t'arrivent dans la gueule, les côtes en prennent un cou, les mains s'éternisent sur les fesses des slammeuses, impossible d'approcher plus. Mondkopf me tente pas plus que ça et puis j'ai mal au pied. La nuit est douloureuse. Et très longue car -grande particularité des festivaliers qui dans la nuit répète inlassablement les mêmes expressions, que ce soit « Apéro! », ici, l'individu braillait « Wiii, mon fwère » ad vitam. Très flippant car, peut-être qu'il agissait en guise de vengance, du fait que j'eu pris un accent afwicain en début de soirée.

Au réveil, témoin d'une conversation improbable entre hipster au slim vert qui ne s'assume pas et des mecs lambda qui sort de la douche. Le pauvre bougre se fera lyncher. Le festival s'achève. Paris est moche.