dimanche 24 mai 2015

SolangeBouffeTaCultureChallenge - Mai


1. Blast, tome 1 à 4 (Manu Larcenet, 2009-2014)
800 pages qui relatent l’odyssée transcendantale de Polza Mancini en quête du blast : une sorte de kundalini bariolées qui allège l'espace d'un instant notre héros pas tellement gâté par la nature. Mise à part ces instants de pure plénitude, on nous relate une descente aux enfers vers plus de sordides ponctués de nombreux moments de contemplations, de petits riens qui signent le calme avant la tempête. Les planches sont magnifiques, le récit intense. Je regrette quand même la conclusion que j'aurais vu plus sobre et ouverte, notre héros se voyant déposséder de qui il est à la toute fin. Youtube


2. Shaun le Mouton : Le Film (Mark Burton, 2015)
Comment ne pas se laisser attendrir par la bouille malicieuse de notre ami Shaun ? C'est impossible ! Adapté de la série éponyme créée par Nick Park, créateur entres autres de Wallace et Gromit ou Chicken Run, on retrouve Shaun le mouton qui malgré lui, voulant bien faire, nous embarque dans une aventure rocambolesque complètement hilarante. Désireux de prendre un jour de congés, Shaun cherche par tous les moyens comment échapper à la routine de la paisson. Mais rien ne va se passer comme il l'envisageait pour notre plus grand plaisir ! BA


3. Peter Broderick - Colours Of The Night (2015)
http://www.itstartshear.com (et These Walls Of Mine) signait en 2012 un tournant pop plutôt réussi dans la carrière de l'américain. Peter fait partie de cette race de gens beaucoup trop exigeant avec eux-mêmes, il en a résulté qu'à vouloir adapter son album sur scène, il a terminé à l’hôpital complètement abattu. Après un hiatus de 3 ans, le temps de faire le point sur sa vie, le multi-instrumentaliste lâche du lest en confiant les arrangements à un groupe local de Lucerne en Suisse lors d'une résidence musicale où il est invité. Le résultat est un retour en force magnifique, le disque est réussi de bout en bout. C'est folk et sensible, ça invoquerait même Will Stratton. Youtube


4. Broken Age : Acte 2 (Double Fine Productions, 2015)
Un an après le premier volet du tout dernier Tim Schafer issu du financement participatif, Broken Age : Acte 2 clôt enfin les aventures de Shay et Vella. Si on peut dire, car malgré le sur-financement du soft, un trou reste béant dans la conclusion de l'histoire. On prend cependant plaisir à poursuivre la quête de nos deux héros en re-découvrant (merci la coupure d'un an!) les tableaux chamarrés du premier volet sous un angle différent. Contrairement au premier acte, les énigmes prennent une toute autre dimension quand cette fois il s'agit de faire coopérer les deux héros. L'univers et les personnages, hauts en couleur, sont clairement calibrés pour séduire l'hipster qui est en moi et c'est finalement pas pour me déplaire. Trailer


5. Le Sel de la Terre (Juliano Ribeiro Salgado, 2014)
Documentaire à trois voix partagé entre Sebastião Salgado lui même, son fils Juliano et l'ami photographe Wim Wenders. Ce reportage porte avant tout à l'écran le travail du photographe et ses noir et blanc si particuliers en les contextualisant. Éternel globe-trotteur on découvre le travail long et colossal derrière chacun des projets qui l'emmène au quatre coins du monde. A l'instar des films de Ron Fricke (Baraka, Samsara) on fait connaissance avec l'homme, non pas dans sa spiritualité mais dans sa singularité. Ça peut être beau à en crever, comme le reflet d'une infinie détresse (Sahel, Rwanda). Un bel hommage à la planète et les créatures qui la peuplent.  BA


6. Framed (Loveshack Entertainment, 2014)
Proche cousin du jeu Gorogoa qu'on attend toujours, lui-même fort d'une démo exceptionnelle qui laissait présager beaucoup de potentialités, c'est finalement Framed qui les mets à disposition en premier au public dans un jeu pour iOS. Bande dessinée interactive dans laquelle le joueur doit réarranger les cases pour faire avancer l'histoire à son avantage, le jeu nous fait incarner des malfrats en cavale. Dans une ambiance de polar sur fond de musique jazz live, on résout les énigmes de chaque planche avec comme seul leitmotiv : la fuite ! Bref, en ce qui concerne un vraie dimension onirique, j'attends toujours Gorogoa !  Game Concept


7. Timbre - Sun and Moon (2015)
Un million de fois moins jolie que Joanna Newsom mais quand même toujours plus que Mary Lattimore, Timbre joue elle aussi de la harpe. L'américaine nous délivre ici un double album avec une face diurne (Sun) contenant des folk song pop et une face nocturne (Moon) plus classique et lyrique. Peut importe le moment de la journée qu'on favorise, le chant est sensible, les arrangements hors du temps. On notera la présence du suédois David Åhlén qui illumine un titre de l'album de son chant touché par le saint esprit. Amen. Youtube


8. I, Pet Goat II (Heliofant, 2012)
Je peine à trouver des court-métrages qui vivent en moi plus que le temps de leur visionnage. On a clairement le plus souvent un twist final qui délivre une vérité toute autre que celle envisagée. Et c'est censé nous faire réfléchir. En tout cas, I, Pet Goat II malgré une direction artistique qui me fait un peu froid dans le dos, m'a parlé. Déjà, il y a cette bande son majestueuse. Viens ensuite l'orgie de symboles à chaque instant qui rend la lecture très ludique. Le message enfin : bas les idoles du monde matériel, la transcendance est à chercher en nous ! Vimeo



9Never Alone (Upper One Games, 2014)
Jeu de plateforme en coopération rappelant Way du studio CoCo and Co. ou encore Limbo mais en largement plus basique (mais honnête). L'intérêt ne réside pas vraiment dans le gameplay, c'est avant tout une opportunité de faire connaissance avec la tribu Iñupiat, peuple d'Alaska. Une jeune fille se dresse entre tous, accompagnée de son fidèle renard polaire et part en quête de l'origine du blizzard qui balaye son village depuis trop longtemps. A contrevent, on découvre les mythes, traditions et valeurs de cette communauté peu connue. Le plus réside dans le fait qu'on débloque des chapitres bien réalisés d'un documentaire en cours de partie venant enrichir l'expérience de jeu. Trailer



10. Vers la Forêt des Lucioles (Takahiro Omori, 2011)
Quand même plus joyeux qu'un tombeau, Vers la forêt des Lucioles est un moyen métrage douceâtre qui sent bon la nonchalance de l'été et les après-midi ensoleillés à se promener. On fait la connaissance de Gin, suprême gentleman ©, esprit de la forêt à ses heures perdues, qui aime partager son temps chastement avec la jeune Hotaru, naïve et spontanée. De par l'impossibilité de se toucher (Gin disparaît pour toujours sinon!), une tendresse platonique va naître au fil des vacances d'été entre les deux protagonistes. Comment vivre ses sentiments quand chacun sait qu'ils devront passer à autre chose tôt ou tard ? BA

jeudi 7 mai 2015

Réveil matin câlin


Prompt, hâte-toi,
Immuable machinerie,
L'heure vient d'arriver.

Un opiniâtre bourdon heurte
La lucarne de mes songes.

Fâcheux coq moderne,
Ton chant me crève le tympan
Ainsi que toute velléité

Réveil matin, je te hais.
Réveil câlin, tu me plais.

Toujours dans les draps,
Tout le jour dans mes bras,
Nous ne faisons rien.

Haïku (et or ni car) nival



a-loh u-tye kah dah boh-bay


kah oh-too-mah kah u-nye woh-bye doo ?

kah boo noo-loo boo ay-ay u-nye

may-bee u-nye ay-ay lee-koo kah dah lee-koo

ay-ay kah u-nye may may kay koh-koh

kah mee mee toh-loo u-nye may-tah kah

yawn kah e-day way-loh a-loh nah-bah

doo-moh ay-ay kah boo loo-loo

u-nye boo ay-ay kah may may toh-dye