mardi 2 octobre 2018

Bilan Cul. 2018 : Trimestre 3


MGMT - 4 juillet @ Philharmonie de Paris, Paris
Depuis le temps que je voulais voir les américains. Voila c'est fait. Venus défendre leur dernier né Little Dark Age, le duo aura eu l'intelligence d'avoir une discographie sans écueil qui sait naviguer dans les époques et les formes de psychédélismes ! Il aurait bien manqué ce grain de folie a un show un peu trop carré. Mais bon, les meilleurs titres furent de la partie pour un moment qui se fut festif. Ah si je crois qu'à un moment, c'est parti un peu en mode dancefloor. En conclusion, que dire à part, que ce fut bien géré (ManaGeMenT). Live

Terry Riley - 29 septembre @ La Maroquinerie, Paris

Comme beaucoup (sans le savoir même), ma connaissance de Terry Riley se résumait à Baba O'Riley des Who. Amateur de musique minimaliste répétitive, j'ai cru bon de saluer le bonhomme. Physiquement à mi-chemin entre Moondog, Sun Ra pour le chapeau et le Père Noël car la référence est facile, j'ai réussi facilement à l'identifier. Apparemment loin de ses premiers travaux, le concert était un récital jazz piano-guitare qui aurait bien pris place à la salle Pleyel. C'était mélodieux mais quand même aventureux ; à rien m'attendre, j'ai eu une bonne surprise. Live

Petites morts (et autres fragments du chaos) (Tanino Liberatore, 2017)
Tanino Liberatore a pas foutu grand chose à part RanXerox. Qu'il va falloir que je lise d'ailleurs. Petites morts (et autres turgescences) aura donc été cette introduction au trait de ce Michel-Ange de la bande dessinée. Moi qui aime le Burger Quizz, qui aime Alain Chabat, je n'étais que prédestiné à aimer ce libérée Tanino qui a fréquenté ce dernier. Esquisses, dessins non publiés ou publiés ici ou là-bas, c'est toujours passionnant de pratiquer l'archéologie du style d'un artiste qui se construit, les références à Moebius et évidemment le coup de crayon de son hit sale qu'est rox et rooky. Fnac

Couleurs de l'incendie (Pierre Lemaitre, 2018)
Bon divertissement. Même progression, même mécanique que le premier tome Au revoir là-haut, on retrouve les mêmes ressorts d'intrigue avec des personnages certes différents mais stéréotypés pareil. Ce second tome manque peut-être un peu d'envergure. Je crache pas dessus, l'écriture est limpide. Tout est fait pour s'accabler de la descente aux enfers des protagonistes, se réjouir de la vengeance salutaire qu'ils fomentent avec succès. Et puis c'est drôle. Et puis ça parle de Bitcoin et la blockchain aussi. Babelio

Flipping Death (Zoink Games, 2018)
Il était temps que je rentabilise ma Switch ! Dans un style louchant vers Burton mais qui lui est propre, Zoink Games, décline l'univers et les personnages bizarroïdes de Stick It to the Man! (2013) et Zombie Vikings (2015). Les énigmes y sont correctement capillotractées. Les mécaniques de jeu légèrement répétitives sont acceptables au regard du fun qu'apporte l'histoire et les dialogues. Hâte de découvrir leur prochaine réalisation (Ghost Giant), future pépite qui m'aidera à rentabiliser ma Playstation VR. Trailer

Carrières de Lumières, Baux-de-Provence
On a maintenant l'Atelier des Lumières à Paris dont je n'ai pas fait l'expérience. En retard d'un train ou deux, il propose ce qu'a pu proposer les Carrières de Lumières. Situé tout prêt des pittoresques Baux-de-Provence, les carrières en question, elles, nous plongent dans un bain de couleurs. Psychédélique, puis au couleur de maîtres espagnol, ça tangue en tout sens. On se laisse porter dans une délicieuse balade bariolée. Enfin, dans le décors du testament d'Orphée nous est naturellement projeté une rétrospective de qui fut Cocteau. Video

Maison Jean-Vilar (Exposition Jeanne Moreau)
Avignon c'était chouette : son palais des papes, son pont, ses restaurants avec des numéros (46 pour le Lot, 75 pour Paris). Pour les conservateurs et autres archivistes que nous sommes (pas moi), c'est aussi la maison Jean Vilar, extension de la Bibliothèque Nationale de France (BNF). L'expo temporaire concernant Cabu était fermée, les collections permanentes non accessibles. Il y avait cependant une chouette exposition sur Jeanne Moreau. Vous savez, la dame avec la voix de pompier et un minois qu'un physionomiste ne saurait distinguer entre deux films tant elle sait se muer dans un rôle. Video

Europa-Park, Rust, Allemagne
Si on me demande si j'ai fait l'Allemagne, je répondrais que oui je suis allé à Europa-Park. C'était dans le cadre d'un kidnapping qui s'est conclu par un mariage. Je dis «Ja!» au Wodan - Timburcoaster, «Jawohl!» au Blue fire Megacoaster powered by GAZPROM, «Jawohl, Herr Major!» au Silverstar !! Qui dit Europa Park dit Europa Corp : agréablement surpris par ARTHUR. Et pleins d'autres attractions. Halala hi hou ! Le tout arrosé d'une Paulaner et barbouillé d'une Flammekueche. Et mes amis, c'était très chouette ! Blue Fire ! Video

Donut County (Ben Esposito, 2018)
Il en faut peu pour créer de la satisfaction chez le joueur. Donut County nous met dans la peau d'un racoon contrôlant un trou à distance croissant tel un nénuphar (ou un blob) à chaque item qu'il engouffre. Objectif : débloquer un quadricoptère. Le jeu est très bête et régressif autant dans son gameplay que dans les dialogues qu'on se voit infliger. Ça phagocyte le cerveau. Ben Esposito aura mis une plombe à sortir son jeu depuis l'idée de ce concept débile. Quoi qu'on en dise, depuis The Unfinished Swan sur lequel il a participé, Ben aura fait son trou. Trailer

Le Sens de la fête (Olivier Nakache, 2017)
J'ai bien aimé le Sens de la fête malgré que ce soit un feel good movie sans grand risque comme son aîné Intouchables. Pour la simple raison que j'ai porté avec Bacri son angoisse tout du long. Oui si je l'avais vu avant le mien de mariage, je serai tombé en déconfiture. L'histoire est donc facile en se moquant des petits malheurs que peut avoir la chefferie de projet dans l’événementiel. Ca reste un bel ode à l'anarchie, qui quand chacun le veut, sait apporter sa brique à un édifice plus grand sans en référer à une hiérarchie. BA

Autres trucs : Les Voyages d'Ulysse (Emmanuel Lepage, 2016), Les haines pures (Emma Locatelli, 2013), L'Île aux chiens (Wes Anderson, 2018), The Awesome Adventures of Captain Spirit (DONTNOD Entertainment, 2018), Ready Player One (Steven Spielberg, 2018), Limonov (Emmanuel Carrère, 2011), Silent Voice (Naoko Yamada, 2018), Fleur de cadavre (Anne Mette Hancock, 2018), Mektoub, My Love : Canto uno (Abdellatif Kechiche, 2018), La Moustache (Emmanuel Carrère, 1986), Vive la marée ! (Pascal Rabaté, 2015)