lundi 6 mai 2013

Georges Clooney - Une histoire vrai(e)


— «Georges Clooney. C'est un truc sur l'acteur ?»
— «Non. C'est un super-héros.»

Récurent. C'est à peu de choses près l'échange auquel j'ai été témoin dans un magasin Fnac à la caisse d'à côté alors que j'hésitais sur une couleur de papier cadeau. «Georges Clooney - Une histoire vrai», bande dessinée incongrue, avait en effet déjà tourné sur les réseaux sociaux l'été dernier avec un premier tome accessible dans son intégralité en ligne. Un second tome suivra puis les éditions Delcourt flaire le truc d'où le pavé de 352 pages digne d'un annuaire téléphonique que mon voisin de caisse s'offrait pour la modique somme de trente euros. C'est que les tomes trois et quatre sont l'exclusivité de la version papier. Et ça, ça pue. Derrière le bordel et ce succès viral, il y a Philippe Valette, graphiste lyonnais vivant à Londres ayant bossé entres autres pour Cartoon Network. 

A première vue, «Georges Clooney» semble tout droit sorti d'un atelier coloriage à la maternelle. Le style graphique est celui d'un enfant de quatre ans gribouillant avec ses feutres. Et en plus, c'est bourré de fautes d'orthographes (même dans le titre !). La démarche, c'est sans rappeler RANDYPETERS1, 9ans et la tragique histoire de Octocat. Animé de façon dégueulasse sous MS Paint, Octocat c'est quatre épisodes d'errance improbable d'un chat poulpe inconsolable ayant perdu ses parents. Le cinquième épisode lèvera la supercherie dans une explosion d'animation 3D ; David OReilly, grand réalisateur de courts métrages était aux manettes depuis le début. Avec «Georges Clooney», c'est un peu pareil, en y regardant de plus près, en fait, ça en jette plus que ça semble figurer !

Une crotte dans le salon. Aussi improbable qu'uriner sur un tapis, l'histoire commence ainsi. Et voila le leitmotiv à la con, moteur de l'action pour notre dude, super-héros aux allures de Flash Gordon, qu'on traîne tout du long de l'histoire. Puis il y a ensuite cette collection de personnages tous aussi barrés les uns que les autres — une tortue ninja gangster, un autiste à poil, des flics un peu efféminés — qui viendront constituer une belle brochette de branques pour ce polar énième degré. Le ton est celui de la «street», Georges veut chopper grave, il a des envies de DoMac. C'est potache comme il se doit, l'humour est ultra-référencé  et s'inscrit directement dans notre quotidien de d'jeuns. Tous ces ingrédients font que ça dépote au quart de tour. Et que, va savoir pourquoi, mais je verrai plus l'acteur de la même façon.

dimanche 5 mai 2013

Punkryden Mixtape : April 2013

1. Fidlar - Cheap Bear
2. The Black Angels - Black Isn't Black
3. Chassol - Little Krishna & the Girls
4. Third Ear Band - Earth
5. Kurt Vile - Girl Called Alex
6. Girls in Hawaii - Misses
7. Chassol - Odissi, Pt. III (Farewell)
8. Fidlar - Whore
9. Loch Lomond - Kicking With Your Feet
10. Sigur Rós - Brennisteinn