dimanche 31 décembre 2017

TOP (c) 2017 : Jeux-vidéo


1. What Remains of Edith Finch (Giant Sparrow, 2017)
2. The Legend of Zelda: Breath of the Wild (Nintendo, 2017)
3. Gorogoa (Jason Roberts, 2017)
4. GNOG (Ko-Op Mode, 2017)
5. Resident Evil 7 (CAPCOM, 2017)
6. Super Mario Odyssey (Nintendo, 2017)
7. Monument Valley 2 (Ustwo Games, 2017)
8. Another Lost Phone : Laura's Story + A Normal Lost Phone (Accidental Queens, 2017)
9. Little Nightmares (Tarsier Studios, 2017)
10. Hidden Folks (Adriaan de Jongh, 2017)
11. Old Man’s Journey (Broken Rules, 2017)
12. Night in the Woods (Infinite Fall, 2017)
13. Everything (David O'Reilly, 2017)


Rattrapages

1. Life is Strange (DONTNOD Entertainment, 2015)
2. Until Dawn : Rush of Blood (Supermassive Games, 2016)
3. The Unfinished Swan (Giant Sparrow, 2012)

Envies (2017) : Life is Strange : Before the Storm (Deck Nine Games, 2017), Tacoma (The Fullbright Company, 2017), Cuphead (Studio MDHR, 2017)

samedi 30 décembre 2017

SolangeBouffeTaCultureChallenge - 2017 - Trimestre 4 (2/2)


Livre

Désorientale (Negar Djavadi, 2016)
Désorientale déboussolle la tartine de Mathias Enard (2015). Elle évoque la Perse/Iran, sur une généalogie façon 100 ans de solitude avec une portée numérotée de six oncles dont un subsidiaire qu'on s'y perd parfois. Sa force narrative est dans son universalité : du seigneur féodal et son harem jusqu'à l'insémination artificielle d'une punk lesbienne. Evidemment, l'exil suite à la révolution islamique conte le processus de désorientalisation de notre protagoniste. Ce livre bouleversant de Negar Djavadi interroge le rapport à l’identité et l'appartenance suite à de telles épreuves. Babelio

La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler (Michel Folco, 2010)
J'en finis avec l'oeuvre réjouissante de Michel Folco en abordant son dernier roman. Après les basses œuvres, les péripéties des multiples Tricotin, c'est au Führer lui-même qu'il raccroche ses générations de personnages. Toujours documenté aux petits oignons, on s'amuse (avec un peu mauvaise conscience) de l'absurdité d'une réalité qui a en fait existé. D'Aloïs Hitler à son rejeton le plus perturbé qu'on connait tous, Michel Folco met des mots, peut-être trop humains, sur une personnalité et ses lubies qu'on trouverait presque touchante. Babelio



Bande-dessinée

Le cosmos est mon campement - La Horde du Contrevent, tome 1 (Eric Henninot, 2017)
Bwaaaahh ! Enfin la première adaptation trans-media d'envergure de l'univers qui a fait connaitre mon ami Alain Damasio. Après les deux kickstarter foirés, des adaptations mineures (voir liste), quelque chose de grand via d’atterrir. Je vais pas m'étaler sur ô combien le matériau d'origine est du nectar coruscant. Eric Henninot, il est bien, il est beau, il se permet même des transgressions. Et ça c'est bien, non sans déplaire à l'auteur lui même, Eric Henninot de par sa trahison témoigne de la plus belle preuve d'appropriation qu'on peut faire à la trente quatrième horde. Planche

Ces jours qui disparaissent (Timothé Le Boucher, 2017)
Même si apparemment l'un n'a pas influencé l'autre, Your Name. (2016) traitait avec superficialité le thème du double parasite, de l'échange de personnalité. Étrangement c'est dans une bande-dessinée que le sujet se voit le mieux fouiller. Ces jours qui disparaissent prend le temps de nous lier aux personnages pour opérer une accélération brutale de la tragédie qui se joue dans les dernières pages. Timothé Le Boucher conte le temps qui passe et l'importance des moments de pleine conscience. La vie est courte, le dormeur doit se réveiller. Planche


Cinéma

Louise en hiver (Jean-François Laguionie, 2016)
Je n'avais pas été insensible au Tableau, précédent long métrage du réalisateur. Louise en hiver c'est la Tortue Rouge (2016) mais sans l'ennui et la vacuité. Certes les robinsonnades s’accommodant du peu, la vie s'écoule au gré de l'inventivité du protagoniste. Louise (prénom le plus donné en 2017) est vieille et se remémore. Elle vit aussi, dans une bulle iodée de contemplation. La mélancolie s'installe, on se fait âgé, on suit une routine, peut-être est-ce ça la mort ? La basse saison est bien longue, vont-ils revenir ? Non pas qu'on ait besoin d'eux. On s'inquiète pour eux, c'est normal. La solitude nous va si bien. BA

Mother ! (Darren Aronofsky, 2017)
Mother ! est comme la nouvelle confiture Bonne Maman Fruits Intenses (2017) : on pense aimer mais es-t'on prêt à vivre telle intensité ? Car oui Mother ! de par sa forme est une perpétuelle remise en question de la zone de confort de son spectateur. C'est une claque dont aura beau décortiquer les raisons -fait-elle mal ou du bien- elle se vit de l'intention dans le bras jusqu'à la joue rougie. Mother ! est un exercice de style insensé qui te déshabille de tes repères pour te faire accepter les siens mouvants. Mother ! est viscéral, il parle à ta vésicule biliaire. BA

World of Tomorrow Episode 2: The Burden of Other People's Thoughts (Don Hertzfeldt, 2017)
Je vantais Don Hertzfeldt en 2015 pour le premier volet des aventures de Emily Prime et ses multiples clones. A chaud, je suis moins unanime concernant la sequel. Le réalisateur l'avoue lui même, monter une histoire autour des réactions spontanées de sa nièce de 4 ans est chose aisée. Mais constituer la suite avec les monologues décousues d'une fillette qui a maintenant 5 ans est plus dur. Je salue cependant l'entreprise expérimentale qui fait se croiser science-fiction et la folie douce de l'enfance. L'oeuvre de Don Hertzfeldt est nécessaire. Trailer

mercredi 27 décembre 2017

SolangeBouffeTaCultureChallenge - 2017 - Trimestre 4 (1/2)


Jeux-vidéo

Until Dawn : Rush of Blood (Supermassive Games, 2016)
Il est certain que j'ai bien fait de ne pas investir dans la VR pour Resident Evil 7. Après avoir enchaîné les expériences de motion sickness, Until Dawn : Rush of Blood s'avère être le jeu qui en plus d'être extrêmement jouissif ne ruine pas ton estomac pour plusieurs jours. En tout cas, pas pour la raison suscitée car rappelons le, ce roller coaster de la mort est méchamment gore et méchamment effrayant en plus de proposer un certain challenge. Meilleure expérience VR pour l'instant. Merci le blackfriday Micromania, j'espère quand même des killers game à venir pour rentabiliser le support. Trailer

The Unfinished Swan (Giant Sparrow, 2012)
Je lorgnais déjà sur ce jeu depuis un certain temps. Mais il aura fallu que je me prenne cette incroyable claque cette année avec What Remains of  Edith Finch pour me pencher sur le premier né du studio Giant Sparrow. Outre le concept ludique et régressif à la Splatoon qui consiste à mettre de la couleur dans ce triste monde, The Unfinished Swan, comme son aîné, délivre un sentiment bien particulier. Les jeux de Giant Sparrow sont des contes pour adultes : graves mais où s'en dégagent aussi un sentiment de sécurité. Leurs mondes sont enchanteurs, je m'y laisse volontiers prendre par la main. Trailer

Gorogoa (Jason Roberts, 2017)
Jason Roberts est un héros. Il présente un concept de jeu génial en 2011. Une direction artistique à tomber qui ne donne envie que d'en voir plus. Entre problème d'argent pour financer la suite du développement et perfectionnisme qui l'oblige à revoir une partie de ce qu'il a déjà réalisé, Jason Roberts sûrement mais doucement est finalement allé jusqu'au bout de ses ambitions. Ce jeu est beau. Les énigmes brillent vraiment par leur ingéniosité. Et surtout ce dédale onirique de tableaux qui donne tout son sens à l'inception. Le redéveloppement du jeu a valu la peine : Gorogoa passe de pépite à chef d'oeuvre. Trailer


Concert

Sam Amidon - 1 novembre @ Espace B, Paris
22 novembre 2013, Shakespeare and Company, je me fais interdire l'accès à l'étage car soit distant plein à craquer, il ne faut pas déranger, le show est en train d'être filmé. Putain. 4 ans après, même si l'Espace B n'est pas si grand, un petit public mais de vrai fan que je devine à la couleur des applaudissements vient se réunir pour ce mec génial. Sam Amidon sans prétention envoie sa folk au banjo avec ce cri de l'âme d'une americana du fin fond du Vermont. C'est authentique ; l'émotion est là. Sam Amidon ne peut être que ce vieil ami qui a tant à nous raconter. Chanson

Tony Allen - 20 novembre @ Elysée Montmartre, Paris
Tony n'a pas épousé vingt huit femmes mais Tony est encore là lui. Pionnier de l'afrobeat avec son poto Fela Kuti, Tony malgré ses bientôt 80 ans joue de la batterie et plutôt bien. Entouré de ses musiciens, il se fait figure de leader discret qui s'empressera de remercier un bon millier de fois son public. Comme ça c'est fait, place au jazz. Tony se fait un peu attendre pour jouer son premier solo ; l'emballement se fait crescendo pour qu'enfin il revienne à son registre de prédilection. Le groove est là alors c'est parti tout le monde à Lagos. Chanson



Expo/Spectacle

Derain, Balthus, Giacometti, Une amitié artistique @ MAM, Paris
J'aime bien Balthus pour son roi des chats. Il trônait dès l'entrée de l'expo que j'aurais pu ne pas aller plus loin car wala j'ai vu. La sculpture de Giacometti certes célèbre me laisse indifférent. Sa peinture éveille par contre des choses chez moi ; Derain ça va puisque comme cité précédemment j'aime les petits minous donc les fauves. Et bien tout ce beau monde était copain comme cochon. Ça créé donc des proximités dans l'art de chacun, ce que l'expo s'essaye à rapprocher. Une chose est certaine et qu'il les concilie, c'est ce même rapport avec la réalité "augmenté" ! Site

La peur (Stephane Szeig) @ Théâtre Michel, Paris
Stéphane Szeig est quelqu'un de plutôt abordable. La mise en scène par Elodie Menant est du même acabit. C'est clair, précis et au service de l'histoire. Les tourments intérieurs des personnages sont bien retranscrits. Hallucinations ou pas, la pièce se déroule comme un thriller dont le dénouement n'attend que d'être dynamité avec un twist ending digne de HBO. Si j'étais breton, je dirais même que ça tient à du Hitchcock. Il n'en reste que mentir c'est pas bien, tromper son conjoint encore moins, il faut être gentil. Site