dimanche 19 mars 2017

SolangeBouffeTaCultureChallenge - 2017 - Trimestre 1 (1/2)


Série

Stranger Things : Saison 1
Je ne suis pas étonné qu'il se passe encore des trucs chelou dans l'Indiana (depuis Marshall et Simon). Stranger Things, c'est le revival eighties qui joue la carte de la nostalgie pour toi qui a connu les walkman et les tubes de smarties. Quant au scénario, c'est surtout ultra-référencé : impossible de ne pas s’apercevoir du copier/coller de Beyond: Two Souls de David Cage (qui s'est lui même inspiré de Stephen King). Ça n'apporte pas grand chose au schmilblick à part de nous caresser dans le sens du poil. Et puis ces références à Ghost Buster pour la prochaine saison présagent de chouettes réjouissances ! Trailer

Before : Saison 3
Paul Paulsen est toujours dans la place. Après quelques errements sur Youtube à forcer le buzz, il revient à l'essence même de ce qu'il aime faire : du cinéma putain. Avec son ami de longue date Camille/Clément/Victor (plutôt indécis le garçon) ainsi que Chloé et Romain : le trouple poursuit ses errances apéritives maintenant au grand air. L'écriture, toujours aussi loufoque, nous emmène Sur la route. Mais c'est surtout, l'intelligence de la production qui vient transcender les barres de rires : Before sait nous toucher, Before a atteint le next level shit ! Episode



Cinéma

Jodorowsky's Dune (Frank Pavich, 2014)
C'est incroyable de penser que le Dune de Jodorowsky m'a amené bien plus loin que le Dune original (de Franck Herbert, j'entends). J'ose espérer qu'un jour soit aussi documenté l'aventure humaine autour du kickstarter pour le film sur La Horde du Contrevent de Alain Damasio. Tout comme Dune de Jodorowsky, The Windwalkers a rassemblé et fait l'objet d'un codex détaillant son univers. Moins exaltant dans les faits pour ce dernier, ces deux aventures ont cependant en commun ce rêve coruscant, cette vision exaltée, tellement ambitieuse qu'on en oublierait les basses réalités qui feront tout merder. BA

Dans la peau de John Malkovich (Spike Jonze, 1999)
Je savais d'avance que ce film allait me séduire car Charlie Kaufman (Eternal Sunshine). Ensuite parce que même s'il est un peu de guingois, parfois ridicule sur certaines scènes, ce long métrage a su m'amener dans un ailleurs. Une idée d'un cinéma qui tente des trucs qui sur le papier font grimacer mais une fois à l'écran te mette tout sourire. Apparemment, la monomanie du réalisateur ce sont les marionnettes qu'il met à l'honneur à l'écran (comme dans Anomalisa). Il les fait danser avec telle virtuosité que ça me ferait revoir mon jugement sur l'art mineur de mon ami Guignol. BA



Lecture

Dune - Le Cycle de Dune, Tome 1 (Frank Herbert, 1965)
J'aurais tellement voulu aimer. Que ce soit aussi viscéral et jusqu'au-boutiste qu'un Damasio. Et non, ce n'est pas le chef d'oeuvre tant attendu. L'univers a un potentiel alarmant qui reste survolé. L'écriture est pauvre, répétitive et aseptisée. Autant de lacunes qui se subiront moins à l'écran dans l'attendu remake de Denis Villeneuve (Premier Contact). J'espère y trouver ce que je n'ai pas trouvé dans livre de Franck Herbert : de la survie en milieu hostile, des scènes épiques, des réflexions métaphysique de haute volée. J'ai bon espoir que ça sera plus intéressant que l'original car je cerne mal l'engouement qui a pu se créer autour. Babelio

L'Affaire Arnolfini (Jean-Philippe Postel, 2016)
Van Eyck, tout comme Trump, est principalement connu pour l'admiration qu'il porte à Poutine. En effet, dans le portrait dit des Epoux Arnolfini, il le représente. Voila le genre de secret qu'on ne retrouvera pas dans cet essai concernant l'énigme du célèbre tableau du peintre belge. Un peu déconcertant car n'ayant pas de trames narratives à la Tracy Chevalier, L'Affaire Arnolfini se lit comme un rapport d'enquête. Sans louvoiement, chaque symbole du tableau est passé au crible d'un examen poussé mis en perspective avec des éléments de contexte socio-historique. A vous de résoudre le mystère qui plane autour du célèbre couple ! Babelio



Bande-dessinées

Maus : L'Intégrale (Art Spiegelman, 1986-91)
On a beau se documenter sur le sujet, ce n'est qu'à travers un travail de catharsis à la première personne qu'on prend la pleine conscience de ce que fut cette réalité. Le caractère laudatif de la critique ne s'est pas fourvoyé sur le cas Art Spiegelman, tant sur moi, Maus a eu la violence de l'impact d'un Fils de Saul. Le ton donné par les échanges du couple père-fils est parfois un peu badin, par contraste, cela ne fait que démultiplier le caractère tragique de ces histoires de petites souris. Maus est aussi un essai sur la création de part la mise en abyme qu'implique le travail de mémoire de l'auteur. Planche

Un océan d'amour (Grégory Panaccione, Wilfird Lupano, 2014)
J'ai un point commun avec le petit héros en marinière, c'est que je n'ai pas en affection les boîtes de sardines. Ça fait enfler mon gros doigt de pied. Un océan d'amour est une aventure loufoque qui nous rappelle que l'amour c'est beau et que l'océan il est cra-cra. Roman graphique qui ne se cache pas quant à sa composition (de l'amour, de l'océan et des bigoudènes). C'est une aventure muette avec moult mouettes aux péripéties burlesques qui font pétiller des personnages haut en couleur. Le dessin de Panaccione est expressif, clair et cinématographique. Longue vie au beurre salé. Planche

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