Y avait cette chanson que j'avais entendu sur une mixtape. Arrangements minimalistes, ésotériques, façon space age avec voix off qui discoure sur la pluralité des mondes, les possibilités infinies que notre cerveau peut nous offrir, bref, un discours new age. Ça va bientôt faire un an que mon ordinateur a rendu l'âme avec les neurones qui m'ont permis de situer la mixtape sur le web. Je vous rassure, je n'ai toujours pas trouvé. Si, peut-être, il y a de forte chance que ce soit Gilbert Deflez.
Je Suis Vivant, Mais J'ai Peur, obscur rareté éditée en 1974 va enfin recevoir ses lettres de noblesse avec cette réédition de 2010 chez Finders Keepers. Ce disque est un voyage psychédélique et complètement barré, narré tel un podcast radio. Le prologue sera plus explicite :
"Au large de la terre, un homme sort lentement d'hibernation. Peu à peu, ses souvenirs lui reviennent. Il revoit les personnages étranges qui ont croisé sa route en cette fin de siècle : un chef de la police aux curieuses notions de charité, un homme-oiseau, une femme particulièrement "prenante", des politiciens aux combines "fracassantes", et les savants d'une Base aux expériences déroutantes... Dans une réminiscence baroque, l'homme revit l'interrogatoire étouffant et les mutations d'une terre malade qui l'amenèrent jusque après l'apocalypse..."
En fait, ce disque est né de la rencontre de Jacky Chalard et Gilbert Deflez. Le premier étant le bassiste du groupe pop français Dynastie Crisis qui en l'occurrence aura pondu la toute première chanson rap ! Le second écrivain de science fiction, voix et ungooglable (putain). Le résultat est bluffant, fou, aux confins de je ne sais quoi. Une expérience à vivre de bout en bout. Tout à fait avant-gardiste pour son temps.
· L'agonie
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