mercredi 2 octobre 2019

Bilan Cul. Septembre 2019


Jeu-vidéo
Untitled Goose Game (House House, 2019)
J'ai attendu ce jeu toute ma vie. Le studio australien a tapé dans le mille : incarner une oie, blanche, déplacer des trucs for no reason, cacarder, cagnarder, criailler, glousser, siffler (honk honk) depuis un simple bouton, je n'aurais jamais rêvé mieux. Bon en soit le jeu est pas le jeu de l'année. Il y a une certaine fraîcheur qui se dégage des différents tableaux où l'on vient semer la pagaille. Les différents protagonistes sont bien patients (sauf la vendeuse avec son putain de balai). Une bonne tranche d'amusement et de gentille méchanceté. C'est beau une oie.

Série
Years and years (Russell T. Davies, 2019)
La série est un patchwork de black mirror à courte échéance. On suit la famille Lyons dont les différents membres sont tous plus hétéroclites les uns que les autres (noir, handicapé, homo, émigré, banquier, etc) . Tout va mal et de mal en pis. Sauf peut-être Señor, un ersatz d'Alexa qui arrive à cimenter la famille autour de la grand mère. Les bouleversements sont nombreux ; on a jamais été aussi proche de minuit pour la doomsday clock. Mais il y a de l'espoir si chacun vient à s'éveiller et se dresser contre ce système aveugle conduit par les autocrates et autres bonimenteurs !

Marianne (Samuel Bodin, 2019)
C'est une série Netflic qui fait peur mais pas trop ! J'aime bien les pages qui se tournent. Et c'est à peu près tout.

Livre
Scherbius (et moi) (Antoine Bello, 2018)
Je retrouve mon cher Antoine Bello ! Et il a la verve en ébullition. L'imagination qui déborde. Le concept du (des) livres(s), en soit, prête à fabuler puissance un milliard. Si la trilogie des falsificateurs est imaginative, Scherbius raconte mille romans. Quelle créativité, Scherbius est une machine à fables. Scherbius est protéiforme : dissocié, imposteur, arnaqueur ; le diagnostique se meut de volumes en volumes. Scherbius est une ode aux histoires : peut-importe qu'elles soient vraies ou fausses, l'important c'est l'histoire.

Théâtre
/

Bande dessinée
Le Sculpteur (Scott McCloud, 2015)
Ce sculpteur est une oeuvre jusqu'au-boutiste. Le pacte faustien que scelle le protagoniste principal lui confère pour un temps limité la capacité à exercer son art sans embarras. Top chrono pour se faire un nom quand on a cinquante mille homonymes. Avoir la reconnaissance des pairs, des êtres chères, de soi même ? Qu'est-ce que la réussite ? Qu'est-ce qui est important ? Etre vu, être aimé et par qui ? Ce pavé est beau et éprouvant ; l'urgence du temps qui passe est terrifiante. Une lutte contre soi et les secondes pour accéder par tous les moyens à l'immortalité.

Exposition
Prince·sse·s des villes, Palais de Tokyo, Paris
Le Palais de Tokyo c'est souvent rigolo mais la pas trop. C'était assez caca. Même le nom de l'expo brûle les yeux en incluant de l'écriture inclusive. Y a toujours à boire et à manger : le Willy échoué de Biquini Wax EPS vaut cependant le détour.

Concert
La Colonie de Vacances - 12 septembre @ Le 104, Paris
C'est pas que les bonhommes tournent pas partout en France ; jamais trouvé l'opportunité d'aller les voir. L'occasion est là au 104, je saute et me fait ma place dans la quadriphonie de Papier Tigre, Electric Electric, Marvin et Pneu. Bouchons d'oreilles et chaussures de sport car ça décrasse sa mère. Le pogo vient du centre et s'étend de façon concentrique suite au gros pavé jeté dans la mare. Je fais le tour de moi-même, je fais le boogie-woogie et je vais en avant. Le son est partout. Next move : Animal Hospital Ensemble !

Anne Sylvestre - 22 septembre @ La Cigale, Paris
En 2015, je me précipite au Carré Bellefeuille. C'est peut-être la dernière fois qu'on peut la voir sur scène. On est en 2019, je me précipite à La Cigale. C'est peut-être la dernière fois qu'on peut la voir sur scène. Apparemment tout va bien, je prends rdv pour 2023.  Bon, elle se rappelait plus de toutes les paroles, elle a confondu des couplets, même avec ses fiches pense-bête, et même qu'elle a perdu une fiche pense-bête. Il en reste que ses textes sont toujours aussi drôles, graves, humains et tendre. Elle est rigolote. Elle n'a pas joué ma préférée : Lazare et Cécile. Sorcière !

Cinéma
Why Don't You Play in Hell? (Sion Sono, 2013)
C'est clairement japonais ! Ils sont tous plus excités les uns que les autres. Et c'est surtout n'importe quoi !

Citizen Kane (Orson Welles, 1941)
La photographie est bien !


Musique
(Sandy) Alex G - House of Sugar (2019)
J'aime bien cet album.

Aucun commentaire: