dimanche 1 octobre 2017

SolangeBouffeTaCultureChallenge - 2017 - Trimestre 3 (1/2)


Jeux-vidéo

Life is Strange (DONTNOD Entertainment, 2015)
La hype qui entourait ce titre m'a poussé à en faire l'impasse à sa sortie. J'avais même jeté un œil amusé à l'unique artwork du jeu présenté au Musée d'Art Ludique. Mais comme d'hab, j'ai souvent tort : Life is Strange est une frappe ! Le jeu évite les écueils avec un scénario d'envergure (avec Alain Damasio en contributeur). Les enjeux (effet papillon, déclin économique, harcèlement scolaire)  sont multiples et suffisants pour dépasser les intrigues d'un banal soap estudiantin. Inspirant, au point, j'en suis sûr, d'avoir donnée des idées à notre Salim B national ! Trailer

A Normal Lost Phone (Accidental Queens, 2017)
Voila ce qui arrive quand on oublie de mettre un code verrou à son portable. Sans grand intérêt au premier abord, ce téléphone apparemment perdu dont on prend possession, nous relève sa singularité. On est définitivement un vil stalker pour se gargariser des historiques en pagailles. Mais c'est là aussi sa grande force car quand le jeu révèle sa vraie nature, on se prend à lire avec la même avidité des choses auxquelles on ne se confronterait pas en temps normal. A Normal Lost Phone est un serious game hautement pédagogique qui rend curieux à l'insu de notre plein gré ! Trailer

Little Nightmares (Tarsier Studios, 2017)
On commence à en avoir fait le tour des Limbo-like. Il faut s'appeler Inside (2016) pour m'avoir captivé malgré que le genre soit déjà usé jusqu'à la corde. Little Nightmares ne met pas de nouvelles pierres plus haut à l'édifice. Le travail sur l'ambiance est cependant assez jouissif. Ou sordide, question de point de vue, tant le jeu veut vous amener à l'écœurement. Un level design parfois discutable, une maniabilité qui donne envie de donner des coups de boule mais cette esthétique morbide qui vaut la balade. Trailer  


Bande-dessinée

Valérian - Tome 1 à 10 (Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, 1970-81)
Je suis quelqu'un plutôt ouvert d'esprit : malgré son échec commercial, je laisse à Luc Besson le bénéfice du doute. En attendant, je me suis assuré un minimum d'acculturation à l'univers de la bande-dessinée pour pouvoir déboulonner ou pas le film en mon âme et conscience. Valérian (et Laureline), que dire à part que c'est drôle, intelligent et surtout le dessin de Mézières où on voit qu'il s'est un minimum casser pour faire quelque chose. D'avance je peux dire dommage que Besson est choisi L'ambassadeur des Ombres plutôt que le doublet Métro Châtelet-Brooklin Station. Ca aurait eu de la gueule de voir le marais Poitevin sur fond vert avec 80% d'effets spéciaux. Planche

Eté (Arte, 2017)
Arte m'aura donc créé une toute nouvelle addiction non indispensable à mon existence : Instagram. C'est donc sur ce média que la chaine propose quotidiennement des vignettes animées en mode story et publi. Cela raconte les aventures parallèles de Abel et Olivia qui décident pour un été de se séparer pour mettre leur amour à l'épreuve. Un été pour ne rien regretter, un été pour tout tester. Un brin bobo quand même, entre prise d'ayahuasca, expérience homosexuelle, voyage en Islande, plan à 3, urbex et roadtrip : l'été est bien fini! Bonnes ou mauvaises vacances, à dérouler jusqu'au bout pour comprendre le double sens de lecture. Instagram


Série

Légion (Noah Hawley, 2017)
J'ai un truc viscéral qui me paralyse quand on me parle de Marvel Comics. Si je dois en parler, c'est avec la main devant la bouche pour faire obstacle au vomi qui s'en écoule. Mais là j'ai pas su tout de suite alors ça allait ; j'ai su après et j'ai mis ma fierté de côté. Légion m'a plu car il est fou. La série pousse le spectateur dans ses retranchements avec une mise en scène en capharnaüm qui mêle plusieurs niveaux de conscience toutes plus altérées les unes que les autres. Les huit épisodes nous tiennent éveiller comme dans un rêve lucide. Trailer


Expo/Spectacle

La Demeure du Chaos, Saint-Romain-au-Mont-d'Or
En terme d'urbanisme, on ne peut pas faire pire, le lieu est une verrue purulente que le mairie veut passer au karcher. Sur plus d'un hectare s'étend un déchargement d'incongruités calcinées, d'épaves taggués, d'agglomérats agglomérés. Dans une ambiance post-apocalyptique ce sont crâne géant, monolithe et graffiti qui se côtoient dans un joyeux bordel. La Demeure du Chaos est la backdoor pour les enfers. Amusant de savoir que les sous-sols de ce lieu de perdition abritent les salles serveurs du leader mondial en terme de référencement de l'art ! Vimeo

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